Stream : cap sur la transmission
Depuis sa création, il y a trois ans, Stream accompagne ses clients de A à Z, sans perdre de vue son cœur métier, à savoir les transports, la logistique, l’énergie et l’assurance. Un sens du service qui permet au cabinet d’afficher une croissance continue et un turn-over quasi inexistant.
Stream, c’est le ruisseau. C’est aussi un cabinet niché place Édouard VII, dont l’histoire ne ressemble en rien à celle d’un long fleuve tranquille. Fin 2018, ses fondateurs exercent au sein du bureau français du britannique Ince & Co ; ils y resteront jusqu’à sa liquidation judiciaire. L’enseigne est alors reprise par le cabinet Gordon Dadds, lui-même détenu par un fonds d’investissement coté en Bourse. L’idée ne plaît pas aux équipes françaises d’Ince & Co : “Les associés ont choisi de rester ensemble, notamment pour protéger les collaborateurs et les salariés, et de créer un nouveau cabinet”, explique Mathieu Croix, managing partner de Stream.
“Technique de la pieuvre”
Il a fallu trouver un nom à ce nouveau cabinet. « Stream » évoque à la fois l’international et les matières traitées par les avocats : shipping, transport, restructuring, energy, aviation. Les bureaux de Ince & Co à Paris, au Havre et à Marseille ont été conservés. Pour le reste, “Stream devenait franco-français”, souligne Mathieu Croix. Le cabinet perd une partie de son chiffre d’affaires, mais gagne en souplesse et agilité sur les plans de la gouvernance, du traitement des dossiers, de la gestion du quotidien. L’année 2019 est “belle”, malgré les difficultés liées au lancement d’une nouvelle marque. 2020 commence “très bien” et finit de la même façon, malgré le Covid : en partie immobilisé par la fermeture des tribunaux, le cabinet en profite pour se mettre à jour sur ses dossiers. Mathieu Croix en prend la tête, les associés décident d’investir pour compléter leur offre : “C’est la technique de la pieuvre : nous avons ouvert de nouveaux départements pour nous répandre, toujours avec l’idée de travailler avec les départements existants.” Arnaud Magerand est recruté en assurance, Charles de Corbière en droit de la construction, Julie Rolet en corporate. Un quatrième bureau est ouvert à Bordeaux. Toutes les façades maritimes de l’Hexagone sont désormais couvertes. L’enseigne peut intervenir dans des dossiers de financement d’actifs maritimes, en droit social maritime, sur des affaires de construction de travaux maritimes dans les eaux françaises, sur toute la chaîne du projet d’un armateur. Tout ça, toujours, tant en droit français qu’en droit anglais.